Les allergies cutanées
De plus en plus fréquente, l’allergie est une réaction anormale, inadaptée et excessive du système immunitaire lors du contact de l’organisme avec une substance étrangère appelée antigène. L’antigène devient alors un allergène ou haptène en cas d’allergie. On dit que la personne est sensibilisée à l’allergène ou qu’elle souffre d’une hypersensibilité cutanée.
La peau est un organe sensoriel ayant la même origine embryonnaire que le système nerveux (ils dérivent tous deux de l’ectoderme) et elle même très riche en terminaisons nerveuses.
De plus la peau est une barrière en contact direct avec l’environnement. Il n’est donc pas surprenant que nombreuses allergies se manifestent au niveau de la peau.
De plus la peau est une barrière en contact direct avec l’environnement. Il n’est donc pas surprenant que nombreuses allergies se manifestent au niveau de la peau.
Une allergie de la peau se traduit par une peau qui réagit de manière anormale à une substance.
Deux grand types d’allergies pouvent toucher la peau : l’allergie immédiate survenant dans les premières minutes voir les premières heures qui suivent le contact avec l’allergène, la principale allergie immédiate est l’urticaire et l’allergie retardée qui survient un ou plusieurs jours après le contact avec l’allergène, la principale allergie retardée est l’eczéma
On distingue plusieurs types d’allergènes :
– les allergènes aériens : les allergènes aériens, ou aeroallergenes sont des substances que l’on trouve dans l’air intérieur ou extérieur (acariens, pollens, moisissures, poils d’animaux…)
– les allergènes alimentaires :les allergènes alimentaires ou trophallergènes sont comme leur nom l’indique ceux qui sont contenus dans notre alimentation
– les allergènes de contact :les allergènes dits “de contact” sont principalement les produits chimiques qui nous entourent et entrent en contact avec notre peau : parfums, conservateurs, métaux, extraits végétaux…
– les médicaments : les médicaments (molécules actives et/ou excipients qui accompagnent ces dernières) peuvent être perçus par l’organisme comme des allergènes et provoquer des allergies de peau
Les allergies liées à la prise de médicaments
Les réactions cutanées au médicaments, encore appelées toxidermies. Ces réactions font le plus souvent intervenir les réactions allergiques classiques de la peau :
L’allergie immédiate est une réaction survenant dans les premières minutes à premières heures qui suivent le contact avec le médicament (pénicilline, anesthésiques…); la principale allergie immédiate est l’urticaire (et sa composante profonde, l’angio oedeme ou oedeme de Quincke, voire l’anaphylaxie).
L’allergie retardée est une allergie qui survient un ou plusieurs jours après le contact avec le médicament (la première éruption arrive souvent deux semaines après le premier contact avec le médicament, alors que les éruptions suivantes, lors des réintroductions, prennent le plus souvent 48h). C’est la réaction médicamenteuse la plus fréquente, provoquant des éruptions à type de rougeurs plus ou moins gonflées (90 % des cas
observés de réactions cutanées médicamenteuses). débutant souvent aux coudes, aux genoux et au tronc, et s’étendant progressivement en quelques jours. On peut observer une fièvre et des démangeaisons. Ils régressent souvent spontanément en une semaine.
Les médicaments le plus souvent en cause dans ces éruptions d’origine médicamenteuse sont les antibiotiques (aminopénicillines, sulfamides antibactériens, céphalosporines, antituberculeux), les antiepileptiques (carbamazépine, barbituriques), l’allopurinol (produit contre la goutte), les produits de contraste iodés utilisés lors des examens d’imagerie médicale, le captopril (anti hypertenseur) et les anti inflammatoires non stéroïdiens.
observés de réactions cutanées médicamenteuses). débutant souvent aux coudes, aux genoux et au tronc, et s’étendant progressivement en quelques jours. On peut observer une fièvre et des démangeaisons. Ils régressent souvent spontanément en une semaine.
Les médicaments le plus souvent en cause dans ces éruptions d’origine médicamenteuse sont les antibiotiques (aminopénicillines, sulfamides antibactériens, céphalosporines, antituberculeux), les antiepileptiques (carbamazépine, barbituriques), l’allopurinol (produit contre la goutte), les produits de contraste iodés utilisés lors des examens d’imagerie médicale, le captopril (anti hypertenseur) et les anti inflammatoires non stéroïdiens.
les éruptions lichénoïdes se présentent sous forme de petites plaques violines, l’érythème pigmenté fixe, une rougeur récurrente de quelques centimètres, apparaissant le plus souvent quelques heures après la prise du médicament, génitale ou cutanée, qui brule ou démange et qui finit par guérir en laissant une tache pigmentée. Les principaux médicaments en cause sont les analgésiques pyrazolés, les barbituriques, les sulfamides, les cyclines et la carbamazépine.
le syndrome de Stevens-Johnson
le syndrome de Lyell.
D’autres mécanismes de réactions cutanées aux médicaments sont possibles, ce sont des mécanismes non immunologiques sur lesquels nous ne nous attarderons pas car il ne s’agit pas là de véritables “allergies de peau” aux médicaments : thesaurismoses ou accumulation de médicaments tels que l’argyrie, les pigmentations aux cyclines ou aux antipaludéens, la perte de cheveux due aux médicaments, l’acné aux médicaments…
Les allergies cutanées dues au soleil
De même, le soleil peut participer aux allergies de peau, en tant que cofacteur, mais la peau peut aussi devenir allergique au soleil.
Il s’agit notamment de:
Il s’agit notamment de:
– la lucite estivale bénigne
– la lucite polymorphe
– l’urticaire solaire
Dans certains cas, le soleil n’est qu’un cofacteur de l’allergie de peau il s’agira alors de dermatoses par photosensibilisation
Il s’agit de la conjonction d’une substance photosensibilisante (par application sur la peau = photosensibilisation externe ou par ingestion par voie orale = photosensibilisation interne) et du soleil :
Il s’agit de la conjonction d’une substance photosensibilisante (par application sur la peau = photosensibilisation externe ou par ingestion par voie orale = photosensibilisation interne) et du soleil :
photosensibilisation externe : Baume du Pérou, colorants des rouges (éosine, fluorescéine, rose de Bengale), formaldéhyde, furocoumarines et huiles essentielles (bergamote, cèdre, citron vert, lavande, vanille), mousse de chêne, musk ambrette, PPD, filtres solaires ( Eusolex 232 (acide phénylbenzimidazole sulfonique) Eusolex 6300 3 (4-méthylbenzidylène camphre), Parsol MCX (octylméthoxycinnamate), Eusolex 4360 (oxybenzone),
Parsol 1789 (butylméthoxydibenzoylméthane), ketoprofene …
Parsol 1789 (butylméthoxydibenzoylméthane), ketoprofene …
photosensibilisation interne : anti-inflammatoires non stéroïdiens, cyclines, amiodarone, chlorpromazine, dacarbazine, 5 FU, psoralenes, quinolones, phénothiazines…
Les réactions phototoxiques ne sont donc pas à proprement parler des allergies, mais des réactions pouvant survenir chez tout le monde, sans hypersensibilité, à la simple condition que la personne ait dans la peau le photosensibilisant et soit exposée aux UVA.
Une mention spéciale à la dermite des prés, ou photophytodermatose
Autre cas ou le soleil est un cofacteur : réactions photoallergiques médicamenteuses
Autre cas ou le soleil est un cofacteur : réactions photoallergiques médicamenteuses
Les réactions photoallergiques médicamenteuses ne surviennent que chez des personnes préalablement sensibilisés à l’allergène. Il s’agit donc à proprement parler d’allergies, provoquant le plus souvent un eczema au soleil
Photoallergie externe : application de médicaments externes tels que prométhazine, acide para-aminobenzoïque, les
salicylanilides halogénés.
salicylanilides halogénés.
Photoallergie interne : prise de médicaments tels que les anti inflammatoires non steroidiens, les diurétiques thiazidiques et les sulfamides.